ARC Art Invisuel

ARCAI (Atelier de Recherche et Création Art Invisuel)
Vue depuis le 8ème étage de l’Académie Libanaise des Beaux-Arts (ALBA – UOB), où se trouve l’ARC Art Invisuel du Centre de Recherche et de Création.

Code : ARC1041-1

Enseignant-chercheur principal

Ricardo Mbarkho, PhD
ricardombarkho@alba.edu.lb

Date de début : septembre 2024

Descriptif

Cet Atelier de Recherche et de Création s’inscrit dans un contexte dynamique de redéfinition constante de l’art, marqué par des ruptures majeures. Il est nécessaire de réexaminer la place de l’œuvre d’art à la lumière de la quête de liberté et de la possibilité de l’émergence de nouveaux langages pour l’art. Dans cette perspective, la recherche menée au sein de cet ARC se doit d’explorer la possibilité d’une œuvre d’art libérée du modèle socioéconomique du marché de l’art sans pour autant compromettre sa complétude. La problématique centrale réside dans l’interaction entre l’art et les pratiques dites non artistiques dans l’idée d’une évolution socioéconomique pour l’art.

Cet ARC se concentre sur cette interaction, cherchant à éclairer comment elle peut façonner de nouvelles perspectives pour l’art dans un contexte sociétal en mutation, où nous observons une redondance de plus en plus accentuée des formes d’art, jusqu’à une certaine uniformisation. L’hypothèse de recherche avance que l’utilisation de modèles socioéconomiques existant en dehors du domaine de l’art comme support de l’œuvre favorise son évolution et sa libération des contraintes imposées par le marché de l’art.

Cette hypothèse trouve sa justification dans l’évolution du statut de l’œuvre face au pouvoir contraignant du marché de l’art capitaliste depuis le début du XIXe siècle. Elle pose la question de l’impact de l’œuvre dite « invisuelle », suggérant que concevoir l’œuvre en dehors du territoire menacé par le marché de l’art pourrait être une voie prometteuse pour favoriser son développement dans un environnement plus libéré et créatif. L’ARC émet l’hypothèse qu’après les limites organisationnelles de l’art visuel, d’autres territoires artistiques restent à explorer.

Méthodologie

  • Cadre de recherche et de création : La base théorique et conceptuelle de la recherche dans cet ARC trouve son ancrage dans l’évolution de l’histoire de l’art, des avant-gardes du début du XXe siècle à l’art invisuel dont l’avènement se situe à la fin de ce siècle. L’art invisuel cherche à théoriser l’art à l’extérieur du modèle socioéconomique de l’art visuel.
  • Techniques de collecte de données : La collecte de données s’effectue à travers des entretiens avec des artistes et d’autres professionnels issus de diverses disciplines. Elle inclut des lectures et des observations d’événements ou actions artistiques, ainsi que des analyses approfondies de pratiques invisuelles. « Pratiques invisuelles » et non pas « œuvres invisuelles » parce qu’il est probable que dans le champ de l’art invisuel il n’y ait plus d’œuvre d’art dans le sens où nous l’entendons, qu’elle soit matérielle ou immatérielle.
  • Analyse des données : L’analyse des données vise à évaluer dans quelle mesure les pratiques examinées répondent à la question centrale de l’art, axée sur la quête de la liberté et de la vérité. Mais aussi dans quelle mesure ces pratiques amènent à des nouveaux langages et formes pour l’art. Elle explore la manière dont ces pratiques évoluent au sein de modèles socioéconomiques considérées comme non artistiques, afin de confirmer la validité de notre hypothèse. Cette approche globale permet de contextualiser et d’appréhender les multiples dimensions d’un art socioéconomique, ou encore, d’un art invisuel.

Résultats attendus

  • Identification de pratiques dites invisuelles, qui peuvent se présenter en tant qu’artistiques, évoluant dans des modèles organisationnels autres que le modèle socioéconomique du marché de l’art visuel ;
  • Rédaction d’articles visant à enrichir la littérature d’un art socioéconomique, invisuel ;
  • Dynamiques d’ouverture vers la recherche ;
  • Production de projets d’art socioéconomique, invisuel.

Modalités d’évaluation

  • Présence
  • Suivi du cycle de conférences du CRC
  • Rédaction d’article de recherche
  • Projet final

Références

Livres
  • ARDENNE, Paul (2023). L’art en joie. Esthétiques de l’humanité joyeuse. Le Bord de l’eau.
  • MILA, Corina Chutaux (2021). Esthétique de l’art invisuel. Éditions du Panthéon. Français.
  • MOINEAU, Jean-Claude (2023). Pour un art invisuel, inouï, inesthétique, inœuvré, pluriel…, Editions Biennale de Paris, 2023, 278 pp. Français
Catalogues
  • COLLECTIF. Catalogue de la XIVe Biennale de Paris. Préface par Paul Ardenne. Éditions Biennale de Paris, 2004, 548 pp. Français, anglais, allemand.
  • COLLECTIF. Catalogue de la XVe Biennale de Paris, Editions Biennale de Paris, 2007, 1200 pp. Français.
Articles
Vidéo
Evénements

Matériel requis par l’étudiant.e

  • Ordinateur ou tablette

Plan d’action

  • Phase 1 : Observation du terrain artistique et non-artistique
  • Phase 2 : Analyse d’œuvres et hypothèses d’un art socioéconomique
  • Phase 3 : Rédaction d’article et pratiques créatives
  • Phase 4 : Évènement et publication

Calendrier prévisionnel

Séance 1
  • Révision et visionnage des références existantes, en mettant l’accent sur les travaux interdisciplinaires pertinents.
  • Formulation des questions de recherche interdisciplinaires.
  • Établissement de la problématique dans le contexte de l’interdisciplinarité artistique.
  • Rencontre·s
  • Lectures : [référence bibliographique]
  • Nombre d’heures : 3 heures
  • Travail personnel : 8 heures
Séance 2
  • Raffinement des questions de recherche, en explorant les connexions entre les différentes disciplines.
  • Élaboration de l’hypothèse de recherche intégrant des éléments théoriques et pratiques.
  • Rencontre·s
  • Lectures : [référence bibliographique]
  • Nombre d’heures : 3 heures
  • Travail personnel : 8 heures
Séances 3 et 4
  • Collecte de données : entretiens avec des artistes et professionnels de différentes disciplines.
  • Prise de notes et enregistrement des entretiens pour une analyse approfondie.
  • Observations d’événements artistiques interdisciplinaires, en mettant l’accent sur les interactions et les influences réciproques.
  • Documentation des observations et relevé des éléments pertinents pour nourrir la recherche théorique et pratique.
  • Rencontre·s
  • Lectures : [référence bibliographique]
  • Nombre d’heures : 3 heures par séance
  • Travail personnel : 8 heures par séance
Séances 5 et 6
  • Analyse des données collectées : regroupement des thèmes et des motifs émergents en considérant les aspects interdisciplinaires.
  • Interprétation des résultats par rapport à l’hypothèse de recherche, en prenant en compte les apports des différentes disciplines en question.
  • Identification des liens entre les données théoriques et pratiques pour une compréhension globale.
  • Réflexion sur les implications interdisciplinaires des résultats et leur impact sur la création artistique.
  • Synthèse des résultats de l’analyse et discussion des implications pour l’art, en mettant en évidence les synergies et les défis liés à l’interdisciplinarité artistique.
  • Résidence d’art invisuel
  • Rencontre·s
  • Contrôle mi-parcours
  • Lectures : [référence bibliographique]
  • Nombre d’heures : 3 heures par séance
  • Travail personnel : 8 heures par séance
Séances 7 et 8
  • Présentation des projets de recherche et/ou de création de chaque étudiant.
  • Production des articles de recherche théorique.
  • Production des œuvres de création pratique.
  • Rencontre·s
  • Lectures : [référence bibliographique]
  • Nombre d’heures : 3 heures par séance
  • Travail personnel : 8 heures par séance
Séances 9 et 10
  • Finalisation du projet de recherche : révision, édition et préparation pour la présentation ou la publication, en mettant en valeur les contributions de l’interdisciplinarité à la recherche théorique et à la création pratique.
  • Rédaction de la conclusion du projet de recherche en soulignant les découvertes interdisciplinaires et les recommandations pratiques pour soutenir l’interdisciplinarité artistique.
  • Rencontre·s
  • Rendu final
  • Lectures : [référence bibliographique]
  • Nombre d’heures : 3 heures par séance
  • Travail personnel : 8 heures par séance

Langue d’enseignement

  • Français
  • Anglais (si besoin)

Répartition globale en heures

  • Heures d’enseignement/recherche sur place = 30 heures
  • Travail personnel = 80 heures

Effectif

  • Dix étudiants en première année de Master

Intervenant principal

Alexandre Gurita

Conférenciers

Roxane Vidalon

Gary Bigot

Rose Marie Barrientos, PhD

Éric Monsinjon

Corina Chutaux Mila

Paul Ardenne, PhD

Mariem Memni

Ghislain Mollet-Viéville, PhD

Yosr Mahmoud

Gilbert Coqalane

Loli Tsan, PhD

Partenaires projet

MACAM

MACAM accueille les participants de cet ARC dans une résidence d’art à Alita (Byblos), Liban. L’ENDA offre de la visibilité supplémentaire en termes de communication et propose une bourse à un étudiant du Master pour intégrer son programme en tant que boursier.

Biennale de Paris

La Biennale de Paris offre de la visibilité supplémentaire en termes de communication et invite des personnalités du domaine de l’art à participer à une table ronde dans le cadre de cet ARC. Elle invite des étudiants de cet ARC à participer à des actions qu’elle organise.

Revue de Paris

La Revue de Paris offre aux étudiants de cet ARC la possibilité de publier un texte dans la revue s’il s’inscrit dans sa ligne éditoriale et après validation par son Comité de lecture.