Christiane Sfeir

PhD. Architecte, détentrice d’un Master en « Architecture du Paysage et de l’Environnement ». Titulaire d’un doctorat en « Géographie culturelle, historique et politique » de la Sorbonne-Paris IV en 2013. .

Ses recherches portent sur les relations entre religion, politique et géographie avec un intérêt particulier pour les stratégies des acteurs laïques et religieux dans le processus d’introduction des espaces sacrés. Ancienne directrice et chef du département d’architecture à la faculté des Beaux-arts et d’architecture/2, elle a été responsable du Master « Architecture du paysage et de l’environnement » de l’Université libanaise de 2012 à 2017 au sein duquel elle a fondé le Projet « APPEL » (Atelier Pluridisciplinaire du Paysage sur l’Espace Local) un atelier académique annuel réalisé en coordination avec une municipalité locale. Elle est actuellement experte associée à l’Agence des Villes et Territoires Méditerranéens Durables (AVITEM), chef des projets pour le Liban. Membre du CERDA (Cycle d’études et de recherches en développement et en aménagement) au Centre de Recherches, à l’UL, elle dirige des thèses de doctorat en tant que membre scientifique à l’École Doctorale de l’Université Libanaise de Lettres, Sciences Humaines & Sociales et à l’École Doctorale Sciences et Techniques.


Titre de la conférence : L’omniprésence du « sacré » dans les espaces publics à Beyrouth
– Date : Mardi 29 octobre 2024 à 13:30 (heure Beyrouth)
– Lieu : Académie Libanaise des Beaux-Arts
– Langue : Français
– Public : Étudiants en ARC Cartographier la religiosité dans les banlieues de Beyrouth

La présentation porte sur les résultats d’une recherche qui visait à analyser très brièvement, à travers le regard d’un géographe, les stratégies des différents acteurs religieux et laïques dans leur processus de production d’espaces sacrés à Beyrouth, au Liban. Les dix-huit communautés religieuses libanaises présentes dans le pays marquent chacune le paysage urbain de Beyrouth de symboles et de signes religieux qui sont aussi très souvent politiquement chargés.

Le principe de base est que l’espace « sacré » ne se limite pas aux édifices religieux ; à Beyrouth, il s’exprime par l’appropriation d’espaces publics, transformant des lieux profanes facilement accessibles en zones imposant des règles et des codes de comportement spécifiques.

Dans la ville, les événements religieux s’expriment à travers des lieux spirituels, culturels, sociaux et architecturaux. Beyrouth est marquée par des symboles fusionnant politique et religion, avec une utilisation régulière de la religion par les médias travaillant pour les partis politiques.