Ateliers de Recherche et de Création (ARC)

Présentation

Créés en collaboration avec la Direction des Études, les Ateliers de Recherche et de Création (ARC) constituent la branche pédagogique du CRC puisqu’ils font partie du cursus des étudiant·e·s. Chaque ARC du CRC porte une thématique spécifique tenant compte de l’axe de recherche et de création global du CRC. Au sein des ARC, l’on trouve les Directeur·rice·s de recherche et de création qui sont titulaires de doctorat, les intervenant·e·s, les conférencier·e·s et les étudiant·e·s.

Les Directeur·rice·s de recherche et de création orientent les étudiant·e·s inscrit·e·s pour mener à bien les projets de recherche et de création. Les ARC accueillent des conférencier·e·s et des intervenant·e·s pour animer un projet (workshop) pendant une période spécifique au cours du semestre.

Chaque Atelier de Recherche et de Création (ARC) du CRC représente l’équivalent de 4 crédits à l’ALBA dans le système LMD. Ces crédits sont acquis à la fin de chaque semestre passé au CRC, selon les conditions d’obtention des crédits en vigueur.

Qui ?

Les Directeur·rice·s de recherche et de création : Ils/elles sont titulaires d’un doctorat. Une liste des Directeur·rice·s de recherche et de création est mise à disposition du public et sera régulièrement mise à jour. Les DRC conçoivent le contenu de leur ARC et rédigent une fiche de recherche et de création. Les Directeur·rice·s de recherche et de création proposent les noms des intervenant·e·s et/ou conférencier·ère·s de leur ARC.

Les conférencier·ère·s : Ils/elles ne sont pas nécessairement titulaires d’un doctorat). Ils/elles donnent des conférences dans le cadre des ARC, sur la thématique globale du CRC et de l’ARC concerné en particulier. Ils sont enseignant·e·s à l’ALBA ou conférencier.es de l’extérieur. Les multiples conférences données au sein des ARC constituent un cycle de conférence ouvert à tou.te.s les inscrit·e·s aux ARC.

Les intervenant·e·s : Ils/elles ne sont pas nécessairement titulaires d’un doctorat). Ils/elles sont invité·e·s dans les ARC pour animer un projet (workshop) pendant une période spécifique au cours du semestre. Ils/elles sont enseignant·e·s à l’ALBA ou intervenant·e·s de l’extérieur.

Les étudiant·e·s : Ce sont les étudiant·e·s des Ecoles de l’ALBA inscrit·e·s à un ARC.

Déroulement

Les étudiant·e·s en première année du cycle Master peuvent s’inscrire à un des ARC du CRC.

Etape 1 – Inscription administrative : L’inscription administrative qui se fait auprès du secrétariat de l’ALBA pendant les horaires indiqués.

Etape 2 – Recherche et création : Une fois inscrit·e, l’étudiant·e bénéficie ainsi des facilités techniques et de l’encadrement théorique et pratique du CRC, pendant un semestre renouvelable. Durant ce semestre, l’étudiant·e se met en contact avec son/sa Directeur·rice de recherche et de création pour un suivi au sein de l’ARC concerné. Durant le semestre, chaque étudiant·e bénéficie d’un suivi selon de formes multiples tel que :
– Suivi personnalisé avec le/la Directeur·rice de recherche et de création de l’ARC concerné ;
– Rencontres animées par des intervenants libanais et/ou étrangers ;
– Cycle de conférences.

Etape 3 – Présentation du projet devant le jury : Afin de valider les crédits, l’étudiant·e doit respecter les conditions suivantes : assister régulièrement à l’ARC choisi et obtenir la validation du jury concernant les travaux requis tout au long du semestre. À la fin du semestre, avec l’approbation du Directeur·rice de recherche et de création, l’étudiant·e se présente devant le jury du CRC. Il/Elle remet aux membres du jury un rapport détaillant ses recherches et créations pour qu’ils/elles l’étudient avant la soutenance/présentation. Suite à cette soutenance/présentation, le jury décidera d’accorder ou non son approbation officielle, condition nécessaire pour la validation des crédits et l’obtention d’une attestation.

Acquis d’apprentissage

  • Identifier les principaux concepts et théories liés au sujet abordé ;
  • Interpréter de manière critique les œuvres et les documents pertinents ;
  • Évaluer les différentes perspectives et approches liées au domaine de la recherche ;
  • Analyser les problématiques complexes liées au sujet ;
  • Résoudre des problèmes pratiques en appliquant les connaissances acquises pendant l’ARC ;
  • Concevoir des solutions novatrices et créatives en intégrant les concepts acquis ;
  • Planifier et organiser des projets en utilisant des compétences acquises ;
  • Réaliser des travaux pratiques démontrant la maîtrise des compétences acquises ;
  • Produire des rapports ou des présentations de haute qualité, en utilisant une communication claire et efficace ;
  • Appliquer les compétences acquises dans des contextes professionnels et pertinents au domaine de la recherche.

Durée

L’unité de mesure aux ARC est le semestre. Néanmoins, une réinscription administrative à chaque semestre, conformément au calendrier de l’ALBA, est possible. Dans le semestre, chaque ARC rempli 3 heures de présentiel par semaine, pour un total de 30 heures.

Crédits ECTS

Chaque Atelier de Recherche et de Création (ARC) du CRC représente l’équivalent de 4 crédits (ECTS) à l’ALBA dans le système LMD. Ces crédits sont acquis à la fin de chaque semestre passé au CRC, selon les conditions d’obtention des crédits en vigueur.

Attestation

La candidate ou le candidat peut obtenir, à sa demande, une attestation indiquant la durée de sa participation en tant qu’étudiant·e au CRC, l’ARC suivi·e, l’approbation des rendus par le DRC et par le jury du CRC, ainsi que le nombre de crédits attribués par le CRC par semestre.

Les Ateliers de Recherche et de Création

ARC Art Invisuel [A partir de septembre 2024]
ARCAI (Atelier de Recherche et Création Art Invisuel)
Vue depuis le 8ème étage de l’Académie Libanaise des Beaux-Arts (ALBA – UOB), où se trouve l’ARC Art Invisuel du Centre de Recherche et de Création.

Cet Atelier de Recherche et de Création s’inscrit dans un contexte dynamique de redéfinition constante de l’art, marqué par des ruptures majeures. Il est nécessaire de réexaminer la place de l’œuvre d’art à la lumière de la quête de liberté et de la possibilité de l’émergence de nouveaux langages pour l’art. Dans cette perspective, la recherche menée au sein de cet ARC se doit d’explorer la possibilité d’une œuvre d’art libérée du modèle socioéconomique du marché de l’art sans pour autant compromettre sa complétude. La problématique centrale réside dans l’interaction entre l’art et les pratiques dites non artistiques dans l’idée d’une évolution socioéconomique pour l’art. Cet ARC se concentre sur cette interaction, cherchant à éclairer comment elle peut façonner de nouvelles perspectives pour l’art dans un contexte sociétal en mutation, où nous observons une redondance de plus en plus accentuée des formes d’art, jusqu’à une certaine uniformisation. L’hypothèse de recherche avance que l’utilisation de modèles socioéconomiques existant en dehors du domaine de l’art comme support de l’œuvre favorise son évolution et sa libération des contraintes imposées par le marché de l’art. Cette hypothèse trouve sa justification dans l’évolution du statut de l’œuvre face au pouvoir contraignant du marché de l’art capitaliste depuis le début du XIXe siècle. Elle pose la question de l’impact de l’œuvre dite « invisuelle », suggérant que concevoir l’œuvre en dehors du territoire menacé par le marché de l’art pourrait être une voie prometteuse pour favoriser son développement dans un environnement plus libéré et créatif. L’ARC émet l’hypothèse qu’après les limites organisationnelles de l’art visuel, d’autres territoires artistiques restent à explorer. Plus d’information

ARC Cartographier la religiosité dans les banlieues de Beyrouth [A partir de septembre 2024]
Cartographier la religiosité dans les banlieues de Beyrouth
Photos prises par Raphael Lteif, en mai 2024.

L’objectif est de cartographier toutes les expressions matérielles de l’appartenance à une religion dans la banlieue immédiate de Beyrouth. Il s’agit de décrire, de relever, de photographier, et surtout de localiser par positionnement GPS tous les lieux de culte informels (les cabellas, les mazars), et tous les autres marqueurs d’une appartenance religieuse : banderoles politiques mais exclusivement à connotation religieuse, versets de livres saints, portraits de saints, de martyrs, d’hommes du clergé, icônes, inscriptions, tags, mémoriaux, statues et statuettes, etc. Les enquêtes seront exclusivement sur les objets visibles depuis la rue. Les secteurs de Sinn el-Fil, de Dekwané et de Nabaa serviront de cadre pour les enquêtes. Ces données seront traitées par un Système d’Information Géographique. Toutes les disciplines ont leur place dans cette recherche, chacune apportant un angle explicatif. Les architectes (les méthodes de description des matériaux et techniques de construction) ; l’architecture d’intérieur et de design (analyse des styles, des influences, des histoires) ; les arts graphiques (la lecture des objets et de leurs contextes visuels) ; le cinéma (l’analyse des techniques de mise en visibilité des objets) ; l’illustration et les multimédia (les relations existant entre objet et spectateur) ; la mode (analyse des rapports entre société et extériorisation du message) ; l’urbanisme (analyse de la place des objets dans la ville et de ses réseaux). Plus d’information

ARC Photographie et formats visuels au Liban au XIXe siècle [A partir de septembre 2024]
Photographie et formats visuels au Liban au XIXe siècle
Photo prise par la Maison Bonfils entre 1867 et 1899 de la Library of Congress, Washington : https://www.loc.gov/pictures/item/2004668095/

L’étude et l’interprétation de la photographie au Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (ou ce qui était alors l’Empire ottoman) constituent un domaine en développement pour retracer l’histoire des photographes européens qui ont « exploré » la région ainsi que de ceux qui ont choisi d’établir des studios locaux. Alors que des recherches récentes ont été publiées sur un nombre d’entre eux, l’histoire d’une partie significative d’ateliers français installés au Liban et d’autres locaux, reste non documentée. Cet atelier vise à aborder les principales questions historiques, conceptuelles, théoriques et esthétiques qui informent l’histoire de la photographie au Moyen-Orient et au Liban depuis les débuts du médium à la moitié du XIXe siècle jusqu’au début du XXe siècle. Explorons les matériaux photographiques de ces studios et analysons comment le contenu de ces illustrations photographiques a interagit avec leurs spectateurs dépendamment du format dans lequel elles ont été produites. L’atelier comprendra des visites dans des archives locales telles que la collection Fouad Debbas au musée Nicolas Ibrahim Sursock. Les devoirs écrits des étudiants seront basés sur du matériel photographique consulté en personne dans ces archives-là. Cet atelier serait intéressant pour tous les étudiants de Master avec un intérêt particulier pour la photographie, l’histoire des technologies visuelles, des modes de visionnage et des formats photographiques de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. Comme nous vivons dans un monde hyper visualisé, il est toujours intéressant de réfléchir à l’histoire de la production d’images et aux façons dont elles étaient diffusées, vendues et reçues par divers publics. Plus d’information

ARC Archives de quoi, archives pourquoi ? [A partir de février 2025]
Archives de quoi, archives pourquoi ?

L’archive est au cœur des préoccupations d’artistes et chercheurs au Liban depuis les années 1990. Elle se présente sous toutes sortes de formes – papier, audiovisuelle, orale – et concerne l’ensemble des activités humaines. D’où l’importance de sa place dans des sociétés fragilisées par des conflits et à une époque incertaine de perte de repères.    Chaque archive, quelle que soit son objet, son ampleur et sa matérialité, renvoie à des référents temporels et spatiaux. Même si elle entretient une proximité historique, géographique et éventuellement familiale avec nous, elle nous est étrangère. Cette altérité permet au chercheur et à l’artiste de l’appréhender en tant qu’objet, symptôme et sujet d’étude.  Les communautés scientifique et artistique considèrent que la mise en lumière d’archives et leur présentation au public permettent de combler les manques dans la construction d’un récit collectif. Les usages des archives constitueraient, jusqu’à preuve du contraire, une stratégie valide pour restituer les trames du temps. Plus d’information