Mariem Memni

Artiste invisuelle et migrologue, Directrice de l’École européenne pour l’intégration des migrants par l’art (EEIMA), basée à Bruxelles.

Elle est titulaire d’un Master de l’ISBAS (Institut Supérieur des Beaux-Arts de Sousse, Tunisie) ainsi que d’un DNREA (Diplôme National de Recherche et d’Expérimentation en Art) de l’ENDA (École nationale d’art de Paris) obtenu en 2021. Mariem Memni développe le chata, une pratique invisuelle qu’elle a elle-même inventée, définie comme un « processus de conversion de l’énergie négative vers l’énergie positive qui garantit l’harmonie au sein d’un groupe ». Elle mène également une pratique intitulée lifeformance, une forme de performance à l’échelle de la vie qui considère la vie dans son ensemble comme un processus artistique.

Elle a créé une nouvelle discipline, la migrologie, qui considère le migrant comme un artiste potentiel capable de transformer sa vie de migrant en œuvre d’art. L’EEIMA repose sur la conviction que l’art invisuel peut jouer un rôle crucial dans l’intégration et l’émancipation des migrants. Au sein de l’EEIMA, l’artiste a élaboré une « échelle de l’adaptation », une grille permettant de mesurer l’adaptation ou l’inadaptation du migrant à son contexte d’insertion. Le dernier article mentionnant Mariem Memni, intitulé L’artiste invisuel comme citoyen expérimental, par Audrey Poussines, a été publié dans la revue Étapes en mai 2024.


Titre de la conférence : La migrologie comme forme d’art invisuel
Date : Mardi 22 octobre 2024 à 14h30 (heure de Beyrouth)
Lieu : Hybride
Lieu : Académie Libanaise des Beaux-Arts de Beyrouth (ALBA)
Langue : Arabe
Public : Étudiants en atelier d’art invisuel

Dans cette conférence, je présenterai la migrologie, un concept que j’ai développé pour aborder la migration comme une forme d’art invisuel, dépassant le simple déplacement géographique des populations. Du point de vue de la migrologie, chaque parcours migratoire devient une œuvre d’art façonnée par les transformations que les migrants vivent. Contrairement aux œuvres d’art, la migrologie capte des choses qui composent un invisible (interactions, choix de vie, relations sociales…) en tant qu’expressions artistiques.

Je présenterais également le chata, un processus transformant les énergies négatives en forces positives, essentiel dans un contexte migratoire. Le chata favorise l’harmonie collective, transformant les tensions sociales en énergies créatives.

Enfin, je parlerai de « lifeformance », un processus qui considère le vécu quotidien comme une sorte de performance à l’echelle d’une vie.

Mon travail réunit migrologie, chata et lifeformance, et vise à démontrer comment l’art invisuel peut transformer nos perceptions et notre inscription dans la réalité.