Roxane Vidalon

Artiste, Directrice de l’IAPI (Institut d’Art Philosophique et Invisuel). Chercheure en Art Philosophique et Invisuel, artiste philosophale.

Actuellement, elle poursuit un Master en Recherche Esthétique (Philosophie et Psychanalyse de l’art) à l’Université de Montpellier (France). Diplômée de l’École nationale d’art de Paris (ENDA), elle y propose l’ouverture d’une Ligne de Recherche et d’Expérimentation (LDRE) « Socle théorique et philosophique de l’art invisuel » pour l’année 2025.

Auparavant, elle a enseigné la danse contemporaine au Conservatoire de Tarbes (France), avant de se tourner dès 2016 vers les arts visuels (dont le tatouage, et l’illustration). En 2018, elle s’engage pleinement dans les arts plastiques, approfondissant ses recherches et continuant à nourrir une réflexion philosophique. Sa démarche l’avait déjà menée à entreprendre une licence en philosophie (en 2013) dans le but de fusionner pratique artistique et réflexion philosophique. En 2023, Roxane Vidalon décide de mettre de côté la production d’œuvres d’art pour se consacrer à une étude approfondie de l’art, de la matière et de son abstraction. En mars 2024, elle fonde l’Institut d’Art Philosophique et Invisuel (IAPI), dont le lancement public aura lieu la même année. Son dernier article, L’Œufre au Rose, a été publié dans la Revue de Paris (N°54) en février 2024. Sa plus récente conférence sur l’art invisuel, intitulée L’art est-il faux ? L’art invisuel comme réponse, s’est tenue en juillet 2024, lors de la Semaine des Arts de Soueich (Haute-Garonne, Occitanie, France). Récemment, un article mentionnant le travail de l’artiste, Roxane Vidalon, l’art invisuel pour repousser les limites, par Stéphane Boularand, a été publié dans La Dépêche en mai 2024.


Titre de la conférence : Pour un dépassement de l’art : l’Art Philosophique et Invisuel
Date : Mardi 15 octobre 2024 à 15h30 (heure de Beyrouth)
Mode : Hybride
Lieu : Académie Libanaise des Beaux-Arts de Beyrouth (ALBA)
Langue : Français
Public : Étudiants en atelier d’art invisuel

Lorsque j’ai compris ce qu’était l’art invisuel, cela m’a semblé être une découverte majeure dans l’histoire de l’art et de l’humanité. Je parle volontairement de découverte car il s’agit enfin d’envisager l’art nettoyé des tous les apparats, fioritures, accidents au sens philosophique, c’est-à-dire tout ce qui peut ne pas être ; en opposition à l’essence, au principe, qui EST, je dirai même qui DEVIENT perpétuellement. L’art n’est pas un tableau, l’art n’est pas une composition musicale, l’art n’est pas une performance, il DEVIENT. Et l’art invisuel en se détachant des concepts d’œuvre et d’objet se rapproche, à mon sens, d’un principe pur de l’art en devenir, du moins il l’interroge, et part à sa rencontre en dehors des sentiers battus et rebattus des arts visuels ou des arts vivants.

J’ai alors entrepris d’explorer plus profondément et selon une méthodologie empruntée à la philosophie, le socle théorique de l’art invisuel. J’ai nommé cette recherche, qui est devenue ma pratique, l’Art Philosophique et Invisuel.

Je considère que l’art invisuel doit franchir un nouveau cap dans son assise et son expansion, il faut même considérer qu’il pourrait alors toucher de manière plus efficace un public hors institutions artistiques, et assurer ainsi sa diffusion et son évidence auprès de la population, de la doxa et de la société. Il s’agit désormais de comprendre que l’art invisuel s’insère dans l’ère noétique dans laquelle l’humanité est entrée depuis le début du XXIème siècle. Les ères modernes et contemporaines de la rationalité, du capitalisme et de l’objet s’achèvent, évoluant vers une ère de la pensée, de la connaissance, des systèmes complexes synergétiques et informationnels. Une ère où les anciens mais persistants modèles socio-économiques seront dépassés.